Ce n’est qu’en 2012 que le Sénat a adopté le 19 mars comme Journée du souvenir lié à la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Mais à Ambarès-et-Lagrave, en 1978, déjà, le maire de l’époque, Henri Houdebert, avait proposé de dénommer la place de la Gorpe place du 19-Mars-1962. Et, en 2007, Jean Eyreau, président de la Fnaca (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie), avait émis le vœu de voir un jour un monument pour marquer cette commémoration.
Pour répondre aux attentes des anciens combattants, le maire Michel Héritié et son équipe municipale ont décidé d’ériger un monument symbole de ce devoir de mémoire, en faisant confiance à la libre expression d’une artiste locale pour réaliser cette œuvre.
Choisie par la municipalité, la sculpteure professionnelle Raphaëlle Duval a été formée à l’Accademia delle Belle Arti à Carrare, en Italie. Elle a installé son atelier à Bassens et rayonne désormais dans l’Hexagone et au-delà. Son imagination l’a conduite à créer une colombe symbole de paix. « Cette colombe, portée par une colonne torsadée, image du tourment de la guerre, représente le mouvement de l’envol vers le ciel pour un monde meilleur », précise l’artiste. Deux blocs de pierre blanche des carrières charentaises de Thénac, d’une tonne pour la colonne et de 200 kg pour la colombe, auront été nécessaires à cette réalisation.
« Au-delà du devoir de mémoire, cette œuvre d’art représente l’espoir avec la paix revenue », a souligné Alain Casaurang, l’adjoint à la culture, lors de l’inauguration. On retiendra l’émotion du président Eyreau devant ce monument qu’il avait imaginé il y a de cela plus de dix ans.